Pour l’Eglise Catholique l’exorcisme peut se faire sur les personnes et sur les « res », un mot qui en latin désigne tout ce qui ne concerne pas les personnes, c’est à dire les objets, les animaux, les lieux et les maisons. Le Père de l’Eglise Origène (185 - 253), affirme que déjà à son époque les premiers chrétiens chassaient le démon non seulement des personnes, mais aussi des objets, des maisons et des animaux. Des objets peuvent être chargés de maléfice et rayonner une influence négative redoutable. Le contact avec ces objets ou leur simple proximité porterait énormément de négativité aux individus.
Il faut donc les faire exorciser et s'en défaire. Parfois ces objets animés d’une force mauvaise, peuvent devenir violents, comme furieux ou se déplacer seuls. Même les objets sacrés non bénis peuvent être infestés, parce qu’une image sacrée ou un chapelet non bénis sont des objets neutres. Une fois bénis, ils sont soustraits à l’influence diabolique. Voici un témoignage éloquent.
Une dame pieuse et charitable en toute bonne foi acheta une dizaine de chapelets en plastique pour les faire bénir par le père Bianco, dans le but de les offrir. Elle les avait enroulés autour de son poignet et, arrivée dans le Sanctuaire de Saint Cyriaque, les chapelets devinrent inexplicablement très lourds au point que son bras lui faisait mal. Une dame s’approcha pour l’avertir qu’elle portait beaucoup de diables au poignet, parce que ces chapelets étaient utilisés dans les rites sataniques et lui montra une petite tête avec des cornes à l’extrémité de la croix. Cette personne parlait en connaissance de cause, parce qu’avant sa conversion elle avait fait partie d’une secte satanique. Après les avoir exorcisés, le Père Bianco détruisit les chapelets envoutés.